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Sailor Boy
23 avril 2006

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Me voila rentrée. Apres trois semaines parfaites. Je voulais rester, tellement de choses que je n'ai pas faites, de gens que je n'ai pas vu. Mais j'en ai profité au maximum. Juste pas assez de temps. D'argent aussi. Il y a eu ce coup de téléphone, cette conversation msn, ce week end avec elle. Ces gens me manquaient. Cette ambiance aussi. Alors en même temps, ça fait du bien de revenir chez soi. Parce que c'est aussi ici chez moi maintenant, pour les trois années a venir. Je me dis que j'ai tellement de chance, j'en profite a fond. Et en même temps des fois je me dis que je n'en fait pas assez. Jamais assez.

Quand je suis rentrée, il y a eu cette vision. Lui se retirant en me voyant. Mais je commence à douter, douter que ce soit lui. Peut être une simple coincidence. Je veux le voir. Je veux boire un thé avec lui. Et rire aussi. Enfin, ca arrivera, si il le veut. J'en ai marre de courir alors je le laisse choisir. Et en même temps il y a ce peut de crédit qu'il me reste, ce texto que je pourrais envoyer. Je sais que je vais l'écrire. Après il restera peut être dans la rubrique brouillon. Ou pas.

Il y a aussi ce repas que je veux organiser. On a fait un repas de départ, il y aura celui du retour. Se gaver d'eux. J'ai déjà tout acheté. Je sais ce que je vais faire. Je ne sais même pas quand est ce qu'il rentre. J'ai oublié. J'oublie trop de chose depuis quelques temps. Des choses importantes. Mais après, il y a tous ces petits détails, ces choses insignifiantes qui se gravent dans ma mémoire, et je ne sais même pas pourquoi.

Je m'étonne quand même. Après trois semaines aussi, les envies s'effacent un peu. On y pense moins, on arrête de regarder cette photo, l'unique photo. Malgré pleins de choses qui les ravivent, les souvenirs s'estompent. Tant mieux d'un côté. Je m'attendais à rentrer, à ce que je ne pense qu'à ça, que ça me torture. Et finalement non. Même cette vision ne m'a pas fait tant souffrir. Une certaine indiférence. Mais, je sais que ca reviendra vite, trop vite. J'en reviens toujours à ça dans mes notes. Mais en même temps c'est ma plus grosse "préoccupation" en ce moment. Ca ne me rend pas triste, ca me travaille juste un peu. Beaucoup, d'accord. Mais au bout d'un certain temps, quand on sait certaines choses, ca force a se focaliser dessus. Surtout quand tout le reste va bien. Quand la vie se passe bien. Ele n'est pas parfaite, et tant mieux, ça m'ennuirait au bout d'un moment.

Allez ce texto... Oui ou non ? Je sais que je l'enverrais. Maintenant que j'y ai pensé. Je tremblerai en attendant la réponse. Les jambes en caoutchouc. Oh, il y a cette fille qui écoute cette chanson là. Je vais prendre ca comme un signe. Je vais me jeter à l'eau. Je sais que je n'aurai pas de réponse. Mais j'espère quand même un peu.

Vivement jeudi, ce concert. Et aussi vendredi, le mariage, la famille. Bouffe, alcool, fête. Ma soeur, mon autre soeur. J'ai un sourire bête quand j'y pense. Et ensuite ca sera reparti pour la dernière ligne droite.

Trois semaines de silence radio, faute de temps, d'envie. Je n'avais pas besoin de ce blog là où j'étais. Les gens me suffisaient. Cette note est si longue. Je n'ose même pas la relire, peur de ce que j'y ai marqué, et comment je l'ai dit. Je la relirai d'ici quelques jours. Quand les choses auront avancé. Ou pas.

Dans mes oreilles : Ludes - The Dark Of The Happiness

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