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Sailor Boy
16 mai 2006

Fake palindromes

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C'était pas la soirée que j'espérais. Sauf pour la fin.
C'était la soirée à laquelle je m'attendais. Sauf pour la fin.
Je lui ai dit, comment j'étais. Pas des plus sociable. Il m'a pas crue.
Je sais pas ce que j'ai ici. Un gros blocage, sur les filles. C'est elles dont je me sens le plus proche, d'habitude. Je suis la bonne copine confidente. Et ici, ça passe pas. Elles m'ennuient. Je les trouves sans goûts. Pour la plupart.
Ici, cette vie, c'est l'opposé de ma vie en France. Les gens que je fréquente, tout ça.
Ce film, qui m'a tant fait redouter de devenir schizo. Je me dis que d'un côté, je le suis. Je suis deux personnes différentes entre ces deux pays. Deux personnalités différentes. Ca me fait mal de penser ça. Ca montre à quel point je peux être... fausse ? Ce n'est sûrement pas le mot approprié. C'est toujours dur de trouver les mots. Les bons. Ceux qui vont avec ce qu'on ressent, ce qu'on vit.
Je me sens si mal, là maintenant. Je sais même pas pourquoi. La fin était bien. Il n'y a qu'à la fin que je me suis sentie vivre. Et pas seulement à ses yeux. Au miens surtout. Avant j'avais plus l'impression d'être un fantôme. Qui hante ces lieux. Sans elle, ou d'autres personnes, j'ai l'impression de n'être rien. Juste du vide. Même à ses yeux j'ai l'impression d'être du vide.
Je sais que je n'aurai pas du venir. Je le savais avant. Je le savais.
Je me suis répété ça une bonne partie de la soirée. Il y a juste eu ces trois chansons. Juste trois chansons sur des dizaines. Ca me fait tellement mal de penser ça. Tellement mal.
La journée c'était si bien passée. A croire qu'on ne peut pas tout avoir. A croire que je ne peux plus l'avoir.
Et je m'accroche. C'est bien ça le pire. De s'accrocher, quand on sait que plus rien n'est possible. De parler de ces choses, d'un air détaché, alors qu'au fond elles sont si importantes. Ces moments. Mais il faut sourire. En rire. Garder la tête haute.
Toute la journée ça a été comme ça. Ces choses là qui reviennent, au galop. Et ces gens qui en rigolent, et qui ne savent pas à quel point ça me fait mal. A quel point mon coeur se serre.
Je suis fatiguée de tout ça.
Je lui parle et... il ne m'écoute pas. Ou ne me comprend pas. C'est la même, de toute façon. Parler dans le vide. Je me sens vide. Tellement vide. J'ai l'impression d'être quelqu'un de tellement bien parfois. Mais en même temps si peux de personnes le voient.
Je ne dis pas que je n'ai personne. Juste que je ne crois jamais les gens quand ils me le disent. Ca doit vouloir dire que je ne veux pas y croire.
Je ne suis pas ce que les gens pensent de moi. J'en ai eu la preuve cette après midi. Mais aussi tous les jours.
J'ai envie de vomir. Penser à ça me fait vomir.
Toutes mes pensées sortent. Elles coulent jusqu'à ce clavier, qui chauffe sous mes doigts. Ce clavier que je connais si bien. Je m'y accroche, je vis trop à travers ce clavier.
Je me sens tellement vide. Tellement.
Et je l'ai déjà dis, au moins deux ou trois fois. Je ne sais même pas pourquoi.
Et j'entends ces gens, complètement bourrés, sur cette passerelle. Ils rentrent chez eux, comblés. ils ont trouvé ce qu'ils voulaient dans cette soirée pour la plupart. Et je suis jalouse. Non. Ce n'est pas le bon mot. Je suis envieuse. Je ne suis jamais jalouse. Je ne suis pas de ces filles possessives. Mais je suis toujours envieuse. Il y a toujours quelque chose, chez les autres, que j'envie. Matériel ou spirituel. Toujours.
Je crois que je ferai mieux d'aller dormir. Ou tenter de dormir.
Je ferai peut être cette conclusion demain. Ou pas.
J'ai envie de chocolat. M'en goinfrer, jusqu'à m'en sentir malade.

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