Sit down, stand up

J'ai passé un week end horrible. Ca me ramène à Noël, quand j'étais toute seule, ici. L'attente de Londres, de M.. Trois jours ça parait court, mais ça passe horriblement lentement quand on a plus de vie, plus personne. C'est là que je m'apperçois que j'ai besoin des autres. Le contact, le mouvement, les mots. Un écran, çane me suffit pas. Il me fallait de la chaire, de la vraie. Sortir de ma chambre, ou faire entrer quelqu'un.
Je me sentais horriblement seule ces derniers jours. Et la perspective de rentrer en France n'aide pas.
D'un côté l'envie, pressante, très pressante. Les retrouver. Et puis, il ne pleut pas là bas.
Mais en même temps, je n'arrive pas à me résigner à partir. Ca serait réaliser que c'est vraiment la fin. La fin de J., les deux B., ces français, D. Tous ces gens qui partent loin. Trop loin à mon gout. Et j'ai peur, de cette vie sans eux. Même si je le sais, il y en aura d'autres, tout aussi biens.
J'attends la nuit de vendredi à samedi avec impatience. J'attends beaucoup de ce week end, même s'il sera éprouvant. Peut être même trop. Car cette fois ce n'est plus dire au revoir à une personne. C'est dire au revoir à pleins de gens qui me tiennent à coeur, au revoir à cette ville, à cette vie.
Trois mois loins de ça.
Mais il y a ce festival. Et j'espère vraiment pouvoir y aller. Radiohead. C'est pas tous les jours qu'on a l'opportunité de les voir, sur scène. Et puis il y à B. aussi. J'espère vraiment qu'il viendra. Je ne sais pas pourquoi je m'accroche tant à lui. J'aime pas que des gens prennent tant d'importance pour moi, en si peu de temps. Tout en sachant que ce n'est sûrement pas réciproque, ou du moins pas autant. Je déteste les sens uniques.

J'écoute Radiohead, et ça me repose. Me torture aussi. Ca fait du bien, et en même temps très mal.